Le numérique peut être paré de tous les biens comme de tous les maux au regard de cet objectif, tour à tour responsable de l’intérêt ou de l’éloignement du visiteur quant à l'œuvre. S’il est certain que le numérique ne peut résoudre à lui seul le sujet de la démocratisation culturelle, il peut être considéré comme un facilitateur de rencontre.
L’attention des visiteurs est précieuse. Les collections aussi, mais parfois difficiles à transmettre. Or, aujourd’hui, c’est moins un musée similaire qui fera de l’ombre à un autre musée que l’arsenal de divertissements accessible partout (Netflix, YouTube, jeux vidéos etc.). Pour se hisser à la hauteur de cette concurrence, les lieux culturels doivent repenser l’approche qu’ils ont de leurs publics et proposer différentes clés d’entrées adaptées à leurs usages et intérêts, notamment ceux des jeunes publics. Ces offres concurrentes ont pour dénominateur commun une narration fouillée, l’excellence graphique, l’interaction, la modularité des contenus. Autant de leviers que les outils numériques peuvent activer au service des lieux culturels.
Le patrimoine, s’il est porteur d’histoires passionnantes, peut sembler abscons au premier abord. Il s’agit donc de mettre le pied à l’étrier du visiteur afin qu’il se projette dans l’univers du site. La difficulté réside souvent dans la mise à disposition de sources historiques. Comment donner vie à un document qui ne parle pas de lui-même au regard moins averti ? Timescope a souvent travaillé avec des services d’archives afin de sortir de cette ornière. Par exemple, la reconstitution d’un match de jeu de paume en réalité virtuelle diffusée en regard de la raquette historique présentée dans une exposition au château de Beauregard (découvrir le cas client ici) donne tout son sens à l’objet exposé. De même, en plongeant le visiteur du Monument des Fraternisations dans une tranchée de la Première Guerre mondiale en réalité virtuelle, la plaque commémorative prend une tout autre dimension.
Dans les deux cas, l’expérience, vectrice d’émotions et de sensations, permet au visiteur de visualiser et comprendre le propos historique. Et surtout, d’accorder davantage d’attention à l’objet ou au cartel exposés. La curiosité du visiteur est piquée, il veut aller plus loin.